Quelques impressions sur "4" de Rodrigo Garcia, perturbant spectacle de métaphores vivantes (et violentes) : des coqs en baskets déambulent dans la galerie des glaces du palais de Versailles, un musicien joue de la guitare électrique avec un archet de violoncelle, un concert d’insultes éclate dans toutes les langues contre une peau de renard qui parle, un drone promène bruyamment un carillon sur la scène, deux corps se roulent jusqu’à se trouver nus sur un savon de marseille géant, un couple de little miss sunshine se dandine sur des talons trop haut, il règne ici un humour absurde, burlesque et parfois, désespéré. Le culte du sport y est sauvagement moqué, comme les modèles de vie et de divertissements érigés par notre société de consommation. La face B des choses enfin (à commencer par la vie du corps) est exposée, comme une charogne. Vivant et décapant. (N.T.)

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