Les MàNAA spectateurs des Amours Vulnérables de Desdémone et Othello aux Amandiers

"Plus la pièce progressait, plus les spots étaient bas et allongeaient les ombres, tout en assombrissant la scène, accompagnant la montée dramatique de la pièce" Mélanie Loren de Moura

 
 


"La pièce s'ouvre sur une architecture de bois nue. Les quelques éléments qui composent le décor se résument à des bidons vides et des cagettes en plastiques. C'est à se demander si ces objets n'auraient pas été laissés là par hasard sans l'intervention du scénographe, Laurent P. Berger. Ce décor aux allures épurées évoque la ville, celle de Venise, là ou le drame prend place. C'est un décor mouvant, il se monte et se démonte au rythme d'une danse : les acteurs eux-mêmes, devant les yeux des spectateurs, mettent en forme le décor au travers d'une chorégraphie. Sur la scène, danseurs, musiciens et comédiens se rencontrent pour offrir plus qu'une simple histoire.

Les comédiens jouent d'une façon très déclamée, une véritable "adresse" au public voulue dans la mise en scène de Razerka Ben Sadia-Lavant. Cette frontalité face au public gâche un peu l'effet de vraisemblance, lequel est habituellement créé par la notion de ''quatrième mur'' au théâtre.

Dans le choix des accessoires et des costumes, on retrouve cet aspect minimaliste, puisque les comédiens portent des habits contemporains assez simples. Quelques accessoires, mais très peu, par exemple la canne-siège assise de Iago ou le mouchoir d'Othello. Les objets sont aussi porteurs de sens : une table en bois pour signifier un espace de fête, un tapis pour un lit.

La lumière, élément important de la scénographie, éclaire l'espace scénique en douche tout au long de la pièce. Cet éclairage vient frapper l'architecture de bois et créer des ombres portées au sol, lesquelles semblent détourer les murs invisibles de chaque pièce. Il arrive parfois que d'autres projecteurs s'allument et apportent un rythme plus soutenu, notamment lors de passages chorégraphiques pour jouer avec les ombres du corps." Laura Fekih


"Un pied dans le passé, un pied dans le présent et on recommence !" Maëlle Lemaire
 

 

 

 
"La scène finale illustre et résume bien ce souffle de modernité et de dynamisme. Lorsqu'Othello va tuer Desdémone, les jeux de lumière et de musiques permettent de bien visualiser les tiraillements du Maure. Les danseurs s'agitent autour de lui, comme des démons, et Desdémone se secoue comme si elle était désespérée et prise de folie." Léa Moureau

 


 
 

"La chanteuse, Sapho, venait parfois chanter et semblait jouer le rôle d'un chœur antique comme dans les tragédies. Elle semblait arrêter le temps." Claire Delville


 

 

 

 

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