Spectateurs de La fille du collectionneur de Théo Mercier


 

Dans ce spectacle nous avons pu admirer des scènes très marquantes, si ce n’est toute la représentation. En effet chaque scène a une manière à elle de nous prendre aux tripes, par exemple, la scène où apparaît la comédienne contorsionniste, son visage nous sera mémorable car il est recouvert d’un filet, ainsi que l’effet de la lumière, nous avons une réelle sensation de peur, qui s’amplifie avec la musique rythmique. (Léa, Anne-Lise, Marion)

 
 

Croquis de Florian


Ces objets ont l’air d’être dans leur élément, fluides, presque parfaits. Ils sont lisses et brillants, et grâce à leur structure métallique, on a une impressions de solidité, les objets sont à leur place. (Mathilde, Laura, Antoine, Maxime) 
 
Croquis de Maxime
 


 

 

 

Le jeu du comédien qui représente le père… il semble perdu, voire effondré parfois. Son maquillage blanc nous laisse imaginer que cet homme est « absent », voire insignifiant, finalement un fantôme.(Mathilde, Laura, Antoine, Maxime)

 


La sphère noire quant à elle peut être perçue comme un lien direct avec le défunt père. Elle peut rendre compte de l’idée du suicide, tel un support d’adieu (des paroles étant soi-disant inscrites en sa surface, celles-ci relatant les pensées du père disparu). (Thracy, Thérèse, Salomé)

 

Lorsque l’actrice se retrouve enfouie sous les draps, on pourrait entendre certains gémissements, comme l’imitation d’un nourrisson. Il semblerait que ce soit une analepse. (Thracy, Thérèse, Salomé)

 

L’acteur qui avait enlevé ses pointes, les remet. Il est assis sur le sol, dans un silence presque complet. Il semble assez vulnérable, fragile, en opposition avec la figure du père conventionnelle. (Thracy, Thérèse, Salomé)

Croquis de Florian

 

Ponge et la courge

À la manière de Ponge, qui nous invite, dans La rage de l'expression, à avoir recours au dictionnaire, à l'encyclopédie, à l'imagination, au rêve,au télescope, au microscope, aux deux bouts de la lorgnette, aux verres de presbyte et de myope, au calembour, à la rime, à la contemplation, à l'oubli, à la volubilité, au silence, au sommeil..."



Le pâtisson
  

À première vue le pâtisson semble être un légume inachevé, un mélange entre pâte et hérisson, une invitation à pâtisser, à découvrir la saveur de la courge. Il a une allure amusante de demi-cervelle. Ses bords arrondis donnent envie de les agripper. Sa peau orange attire notre regard, mais elle laisse perplexe devant la projection des taches qui recouvrent partiellement la demi-sphère, donnant l’impression d’une éclipse solaire. (Margaux Legru)


À le voir comme ça, il semble lourd, aussi lourd qu’une carapace protégeant tout son intérieur pour que rien ni personne ne parvienne à le fissurer.
Il est imposant. Imposant mais difforme et bosselé à différents endroits de sa surface, montrant une fragilité, rappelant la vieillesse, les marques que le temps a laissées.
Ici les couleurs se mélangent, le noir se forme sur cette couche orange, comme une tache d’encre qui prolifère, l’absorbe petit à petit, ne laissant plus rien sur son passage.
Il ressemble à la moitié d’un rond qui n’aurait pas trouvé sa deuxième partie - comme déconstruit. (Eva Poupaux)


La courge pâtisson a deux facettes, elle possède une surface lisse et tachetée. Elle forme la moitié d’un globe, une demi-sphère. Au nord je vois l’Arctique, je n’aperçois pas de plage, mais le sol arbore une couleur verdâtre. Au sud la mer rencontre remarquablement la terre. La mer orange inonde des milliers d’hectares de terre, les continents ne sont plus définis et forment des archipels qui se succèdent. (Sohna Diop)


La courge pomarine


La courge pomarine possède une peau d’un orange si vif qu’elle se confondrait avec les citrouilles. Avec une forme singulière qui semble être prédécoupée comme les quartiers d’une orange et si petite qu’elle peut tenir dans la paume d’une seule main. Corps dur et tendre intérieur créent la surprise. (Thérèse Gomis)


La courge pomarine, dont les traits simples laissent penser à une citrouille, fait songer à une habitation. Ces traits qui se croisent et se séparent sont des sections d’appartement. À l’intérieur, c’est coloré, bondé. Ses habitants sont ses graines. À l’extérieur la devanture vieillit malgré l’uniformité de sa couleur - des crevasses, des marques du temps.
Me vient alors à l’esprit que cette courge n’est plus seulement une habitation, c’est une planète, clairement. La disproportion des habitants centrés, cette épaisse couche blanche les encerclant, l’atmosphère.
Je viens de détruire une planète. (Océane Traore—Mous)


Semblable à une citrouille de sa taille uniquement on l’en distingue. Orange, possédant des quartiers visibles, la courge pomarine pourrait constituer la parfaite citrouille de poche – celle qu’on vide et qu’on sculpte et dans laquelle on viendrait insérer une bougie, avant de la laisser pourrir sur le rebord de la fenêtre.
Haute de cinq centimètres à peine, elle semble à la fois si fragile et pourtant si solide. Et sa peau rigide laisse apparaître quelques irrégularités que l’on pourrait apparenter à de la cellulite, molle.
De nature si petite, on ne viendrait à se demander si, une fois, dépecée, il en resterait (même) quelque chose. (Salomé Baude)


La courge pomarine, un fruit ? Un légume ? Son nom ferait penser à un fruit, mais ce n’est pas une pomme – ni quelque chose de bleu. Plutôt complémentaire : orange. (Iris François)


Une forme parfaitement dessinée, des rainures orangées, c’est forcément le courageux Jack Be Little que l’on appelle aussi Courge Pomarine, en référence à sa femme, son opposé, la pomme bleu marine.
Son nom et son goût de châtaigne sont inspirés du petit écureuil qui autrefois éclairait l’intérieur des courges pour se promener dans les bois. (Marion Donné)


La courge pomarine ou l’enfant de la citrouille. Son nom rappelle la mandarine, et il est vrai qu’elles ont la même taille et la même couleur. Si l’on regarde cette mini-citrouille de haut, on pourrait apercevoir une fleur, ses traits partant du centre du chapeau et donnant une allure courbée au légume, l’impression de pétales. (Hélia Bras)


La courge est un petit objet comme un autre, comme n’importe lequel légume, comme un coquillage, comme un sujet. Bleu, rouge, jaune, plus longue ou plus fine, cela dépend de la surface et de l’espace.
Je peux donc prendre cette pomarine et la démesurer, la décomposer, la diviser en petits morceaux et réaliser mon œuvre. Cette forme ronde, en relief, deviendra ma nouvelle création. Sa chair douce, jaune, agréable, sera le sujet de mon étude. Je suis un artiste donnant la renaissance à un nouvel objet combustible au goût de noisette. (Yulia Avdonina)


La courge spaghetti


La courge spaghetti, une traversée trans-Atlantique.
Cette cucurbitacée orange clair, jaune, blanche ou encore vert pâle, porte bien des couleurs. Par sa chair blanche et son incroyable compétence à se transformer en filaments, elle s’est vue nommer d’après le plat dont elle est le sosie. Spaghetti, plat originaire d’Italie, fondement même de sa gastronomie – un mot qui nous fait penser penser « pâtes » et non « courge » (d’autant que cette pauvre courge est elle-même originaire d’Amérique du sud). (Camille Domain)



La courge Butternut



La doubeurre fond à la casserole, mais n’est pourtant pas issue de lait – il s’agit d’une cucurbitacée. Rien à voir avec les cétacées, même si l’eau y est présente. En  tarte ou en soupe, cette courge musquée n’est autre que la butternut, jaune pâle, à la forme cacahuète. (Maxime Zanko)



Le potimarron


Cucurbitacée couleur cuivre aux allures d’un adolescent pubère, avec une peau poreuse et acnéique - on y retrouve aussi la peau d’une personne âgée avec des cicatrices : c’est une courge mûre, jeune et vieille à la fois.
Je parle de la courge présente en face de moi, ballon de montgolfière qui d’ailleurs pousse fièrement dans les potagers et nous montre sa présence par sa couleur vive. (Tristan Sauvage)


Le potimarron bleu de Hongrie


Dans des cages cartographiées, certainement égalisées, il y a une autre cage, demeure, quoique logis ou foyer où repose une chose – cette forme en oignon n’a guère d’importance à vos yeux, j’en ai la preuve car je suis la seule à vouloir écrire dessus – sa couleur un peu grisâtre et bleue vous répugne peut-être, ou davantage sa forme et ses rides indéfinies.

Et quand vous vous y aventurez un orange vif et ferme vous plonge le temps d’un instant dans une fête octobresse. Derrière son apparence sinueuse et balafrée, vous trouverez un goût sucré. Sa platitude peut réellement vous emmener en des lieux inexplorés ; ne sous-estimez pas le potimarron bleu de Hongrie. (Léa Restoueix)